J’ai eu 38 ans cette semaine et je ne vous cache pas que ces dernières années, je ne vis pas hyper bien mes anniversaires. Non seulement je n’aime pas sentir que mon corps vieillit, mais en plus je ne peux pas m’empêcher de regarder où j’en suis à mesure que les années passent, et ce n’est pas particulièrement satisfaisant.
Je sais que je ne devrais pas, mais j’attache de l’importance aux accomplissements. J’ai toujours eu envie d’accomplir certaines choses dans ma vie et chaque anniversaire qui passe me rappelle que je n’y ai toujours pas réussi, ce qui n’est pas agréable.
Ces dernières semaines, je me disais que quand on était parent, on pouvait au moins avoir cette satisfaction-là, en regardant ses enfants, de se dire qu’on avait accompli quelque chose. De mon côté, je n’ai jamais eu de désir de parentalité et j’ai choisi de ne pas avoir d’enfant, parce que je préfère faire passer mon bien-être et ma santé mentale avant tout autre être vivant. Ce bien-être passe par la possibilité de réaliser des projets personnels et donc par le fait de passer du temps à écrire des romans ou peindre à l’aquarelle plutôt que de devoir gérer les contingences et la responsabilité d’un enfant. Or, je me demande si ce choix ne s’est pas accompagné d’une contrepartie tacite que je n’avais pas identifiée, à savoir : “ne pas rentrer dans le moule social, ok, mais alors tu as intérêt à accomplir des trucs importants parce que sinon ta vie ne vaut rien”.
Bon, je noircis un peu le tableau et je ne sais pas si c’est tout à fait vrai, mais comme j’ai souvent pensé à la parentalité comme moyen d’accomplissement personnel ces derniers jours, je m’interroge.
Tout ça pour dire qu’une semaine d’anniversaire, ce n’est déjà pas facile, mais alors une semaine d’anniversaire où l’extrême-droite n’a jamais été aussi proche de gouverner la France, ça laisse un sale goût dans la bouche et c’est terrifiant.
Je ne goûte pas vraiment le sel d’être en train d’écrire un roman sur une résistance anarchiste qui lutte contre la dictature dans le contexte actuel, mais j’ai quand même un peu travaillé sur mon manuscrit malgré tout. Cette semaine, il s’est agit de revenir sur les arcs narratifs des personnages et faire le point sur l’histoire que j’ai envie de raconter, qui s’est un peu perdue dans mes doutes et tergiversations.
J’avais fait mon possible pour bien préparer la rédaction de mon premier jet, mais force est de constater que c’était insuffisant, et, je crois qu’il faut se rendre à l’évidence, je ne suis pas une bonne planificatrice. J’ai l’impression que mon esprit est rempli d’une sorte de purée qui ne gagne en intelligibilité que lorsque je me mets à écrire et le processus est très très long.
J’essaye de mettre de côté mon impression d’être nulle dans l’écriture de romans pour travailler malgré tout à une histoire chouette qui sera plaisante à lire. Je suis en train de revoir la structure narrative du roman au profit de plus d’action et moins de dialogues inutiles et, ma foi, l’exercice est pour le moment plutôt plaisant.
L’aquarelle de la semaine : plongée dans la SF des années 1970
Côté aquarelle de la semaine, je suis plutôt contente de ma réalisation qui, dans ses étapes intermédiaires, avait une très forte vibe de couverture de folio SF des années 1970, livres qui remplissaient la bibliothèque de mes parents quand j’étais ado. J’aimais beaucoup ces couvertures et je ne peux pas nier qu’elles ont imprégné mon imaginaire, même si le résultat final n’est pas si SF que ça.
![une femme regarde dans une boule de crystal une femme regarde dans une boule de crystal](https://substackcdn.com/image/fetch/w_1456,c_limit,f_auto,q_auto:good,fl_progressive:steep/https%3A%2F%2Fsubstack-post-media.s3.amazonaws.com%2Fpublic%2Fimages%2Fa289cd65-35a2-49a2-90c3-cae467985891_800x1182.png)
La composition s’intitule 2024-24. L’apprentie-sorcière et je vous expliquerai dans l’article de blog qui lui sera consacré demain d’où vient mon inspiration et comment j’ai travaillé à la composition de cette image. La réalité va vous surprendre… xD
Oui je fais du teasing crasse, mais comme j’ai vraiment horreur du cross-posting, je ne veux pas trop me répéter entre cette lettre hebdomadaire, mon blog et mon compte Instagram. Est-ce que ça va à l’encontre de tous les conseils marketing pour faire grandir son audience ? Absolument, mais c’est la vie que j’ai décidé de mener.
Je vous remercie de m’avoir lue et je vous donne donc rendez-vous demain sur le blog ou dimanche prochain dans vos boîtes mail.
Si ça peut te rassurer, quand tu es parents tu as aussi une liste de tout ce que tu voulais accomplir et qui se fera jamais ou très tard parce que tu es concentré sur ta famille. Aujourd'hui que je suis mère je me rend compte qu'on est tous dans le même bateau, seulement le point de vue change.
Courage ! Il est beau de vieillir et courage aussi pour ton livre !