7 Commentaires

Quand tu parles du précipice du style comme d'une corde raide moi c'est quand j'écris au premier degré que ça me le fait. Comme si chaque mot était dangereux a sortir. Et le côté du temps passé a écrire c'est une pression supplémentaire, et c'est là que réside la frustration pour moi. J'écris toujours avec une contrainte extérieure et je crois ça me rassure

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Et l'argent aussi vouloir produire ça justifie toutes les maladresses car c'est pour la subsistance donc ça a de la valeur en soi. C'est un peu comme de dire au monde bah votre boulot est pas plus utile que l'écriture que je produis ce qui compte c'est d'en vivre

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La contrainte extérieure d'écriture vient d'où du coup ?

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Ça dépend de ou j'écris par exemple si tout le monde va dormir a la maison je pense au brossage de dents etc pour me poser des questions bizarres genre est ce que ce que j'écris mérite la nuit blanche et comment énerver les gens qui sont couchés ou comment ne pas les énerver, ce qui m'énerves de lire avant de dormir.....ce qui me fait plaisir dans la douche du soir

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J'écris vraiment n'importe quoi mais c'est pas consistant je n'en vis pas je précise. Par contre c'est productif et j'en ai besoin pour me sentir bien genre rien que l'idée de travailler pour rien me donne le moral. Mais j'aimerais beaucoup avoir des produits finis a partager ou non mais ça serait une super satisfaction

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Que ça me parle, tes interrogations !

Jeudi dernier, j'ai enfin fini le premier jet de mon deuxième roman ! Sachant que je n'arrive à consacrer à l'écriture que 3 ou 4 h d'affilée tous les 15 jours, et encore (hors période de vacances scolaires, maladie, réunions exceptionnelles...) tu imagines le temps que ça me prends pour aboutir... Et puis j'ai le même problème que toi, j'ai tendance à vouloir aller à l'essentiel, faire avancer l'histoire sans passer trois plombes à décrire (surtout que je suis aphantasique, donc je n'ai pas d'image mentale à laquelle me référer) ou à psychanalyser mes personnages. Je passe de fait beaucoup de temps à me relire, pour me remettre en tête où j'en suis avant d'écrire la suite... Mais je ne suis pas très douée pour retravailler, j'ai toujours l'impression qu'une fois que c'est écrit, c'est immuable, que ça ne peut pas être écrit autrement.

Maintenant que j'ai fini ce deuxième "tome" (en fait une histoire qui se passe dans le même monde, mais peut-être 10 ou 20 000 ans après...), je devrais théoriquement retravailler le premier, pour lequel un collègue m'a fait des remarques pertinentes. Mais je suis comme toi, ça ne m'enthousiasme pas, je préférerais me lancer dans un nouveau projet (j'ai une pièce de théâtre en anglais qui me trotte dans la tête depuis un moment, et puis un nouveau projet de roman, pas de SF cette fois, qui cherche à s'imposer aussi !)

Bon, tout ça en sachant que le monde de l'édition est bien en crise - j'avais tenté l'envoi à de multiples éditeurs, sans succès, ni même réponse la plupart du temps - et que ce que j'écris est sans doute trop étrange et trop politique pour être un pari sûr pour eux. Je commence à envisager l'auto-édition au format numérique, dans l'espoir tout de même d'être lue par quelques uns... Tu ne l'envisages pas ?

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Si, de plus en plus. J'ai commencé à envisager sérieusement l'auto-édition en écoutant le podcast La page sensible de Marion Joceran dans lequel elle a notamment partagé tout son parcours d'écriture et de recherche d'éditeur pour son premier roman (https://www.marionjoceran.fr/). Après un retour encourageant qui n'a finalement rien donné, elle a décidé d'auto-publier son premier roman en lançant une campagne Ulule au printemps prochain.

C'est vrai que quand on n'a pas beaucoup de temps pour écrire, c'est d'autant plus difficile de se replonger dans un manuscrit. Pour "Des traces", j'ai écrit le premier jet en bossant à temps plein pendant 9 mois, mais pour les corrections et réécriture, j'étais au chômage donc j'y ai vraiment consacré tout mon temps et ça aide beaucoup à rester concentrée et à ne pas perdre le fil de ce qu'on veut raconter. C'est aussi assez motivant (moi j'aime beaucoup corriger après un premier jet, c'est plutôt une fois que cette première phase est passée que je n'arrive plus à me relire).

Je pense que quand on ne peut pas se permettre d'être à temps plein sur les corrections, le plus efficace et le moins décourageant est de se fixer des périodes de retraite plus ou moins longues pendant lesquelles on se concentre exclusivement sur ça (un week-end, une semaine), mais quand on a des enfants, ce n'est pas facile à mettre en place, il faut trouver des relais de garde.

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